4 octobre 2020
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Le nouveau conseil municipal companais est devenu l’occasion pour certains-es de se prendre en selfie... en réunion ou en plein conseil... Ce serait une pratique anecdotique si ces communications visuelles étaient accompagnées de messages intéressants.
On a beaucoup écrit que les selfies étaient une manifestation du narcissisme adolescent, caractéristique de notre société. En l’espèce, nous noterons qu’il s’agira plutôt là d’une tendance de l’individu d’âge mûr qui sent sa jeunesse lui échapper.
On constate donc, que même le mandat électif est devenu l’occasion de satisfaire un égo avide de reconnaissance visuelle et, malheureusement, bien moins intellectuelle. La photo sur le réseau remplace désavantageusement le message politique. Le règne de l’image balaie avec force celui de la réflexion citoyenne et de l’action publique.
A titre d’exemple, on a pu récemment voir, sur les réseaux, une conseillère de Compans, avec écharpe et ray-ban... L’élection républicaine était malheureusement confondue avec l’intronisation au titre de miss village : un véritable conte de fée pour comtesse de supermarché. La république et ses principes vont bien mal...
Dorénavant, c’est le nombre de like qui compte, la quantité l’emporte sur la qualité... Mais comme rien n’est réfléchi, aucun message n’est renvoyé : le miroir de sa propre image reste vide.
Ainsi à l’occasion d’une réunion municipalité/police sur la sécurité, thème républicain, sérieux et d’actualité par excellence, on a eu la mauvaise surprise d’apprendre qu’un cambriolage se perpétrait -encore une fois- à Compans, suscitant l’hilarité de la conseillère municipale... Après avoir très maladroitement indiqué « au moment où le maire allait faire l’introduction... », elle trahit son état d’esprit guilleret, par émoticones 😂😂interposés.
En gros, un cambriolage, ça la fait marrer...
Et pire, dans ses commentaires, elle place Compans comme « la commune la plus riche de France »... preuve que se rendre intéressant est plus important pour ce personnage... que la réalité.
Mais où va-t-on ?
Rien